jeudi 2 septembre 2010

Jeudi Jour J (partie 2)

Ne bougez pas sont les premiers mots que j'ai entendu à mon réveil. Une anesthésie générale, ce n'est pas comme dormir, loin de la. On se réveille oui, mais c'est la, la seule ressemblance. On est plus fatigué qu'à son réveil, on a aucun souvenir, même pas de rêves, notre corps est lâche, notre cerveau paresseux et en plus, il y a des chances qu'on ait la nausées. Je crois que j'ai essayé de gratter mon nez en me réveillant mais comme le reste des trucs qui se sont passés pendant les 15 minutes qui ont suivi, je ne m'en souviens pas trop. Je sais que j'ai demandé l'heure à la personne qui était la. Elle m'a répondu, je me suis répété sa réponse pour bien l'assimiler et je l'ai aussitôt oublié. Je n'ai pas osé lui redemandé l'heure pour ne pas qu'il pense que j'ai un trouble neurologique même si j'étais sur du contraire, je n'étais pas dans l'état d'argumenter avec lui. On m'a ramené à l'étage des chirurgies d'un jour ou Marie-Lou c'est occupé de moi pendant les deux heures ou je suis resté la à essayer de reprendre mes esprits. Ma mère est revenue et j'étais content qu'elle soit la, je voulais lui prendre la main mais l'infirmière a décidé qu'elle devait m'injecter une dose d'anti-douleur et a demandé à ma mère de ressortir pour me laisser dormir afin que je reprenne des forces. L'infirmière m'a shooté au Dilaudid, un analgésique narcotique environ huit fois plus puissants que la morphine. Encore une fois, je pensais être geler mais en fin de compte, ce médicament donne juste envie de dormir. D'après ce que je viens de lire, il est utilisé pour contrer les douleurs aiguë. Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'endormir mais j'ai pu suivre par bribes les conversations des infirmières qui parlait de leur conditions de travail et qu'elle trouvait cela un peu dur de travailler aussi longtemps et souvent. Encore une fois, ce n'est pas comme à la télévision ou les infirmières sortent avec les docteurs et ou il y a plein de potin! Lorsqu'elle est revenu prendre mes signes vitaux, j'ai osé lui dire que j'avais froid à la main gauche ou mon soluté était encore branché. En fin de compte, elle c'est rendu compte que j'étais frigorifié (c'est sa propre expression) après m'avoir touché! Elle m'a apporté des couvertures chauffante et je me suis bel et bien rendu compte que j'avais froid parce que ça m'a fait un bien immense!

Peu après, un homme est arrivé de l'autre côté du rideau. Je l'avais vu le matin alors qu'il faisait son gars drôle qui a déjà mangé un coup de hache je sais plus ou (j'avais mes écouteurs sur les oreilles souvenez-vous). Il faisait encore son tough en disant qu'il était prêt à partir et qu'il n'avait pas été endormi au complet pendant l'opération mais les infirmières ne pouvait pas le laisser partir seule et le gars devait appeler sa sœur et il ne savait même pas son numéro par cœur. Ça n'a pas été bien long avant qu'il soit victime d'un genre de malaise. Évidement, j'étais dans les vapes et je ne voyais rien mais je crois qu'il a essayé de ce lever trop rapidement et il a eu des étourdissement. En fin de compte, il était encore la lorsque je suis partie. Ma mère est revenu et l'infirmière lui a donné les médicaments à acheter, elle est donc reparti les acheter et lorsqu'elle est revenue, l'infirmière lui a dit que je serais probablement prêt à partir bientôt et qu'elle devrait approcher l'auto puisqu'elle était stationner dans la rue. C'est dans ces moments la qu'on se dit qu'on ne peut pas passer au travers en étant seul, il y a juste trop de chose à penser et notre cerveau est juste trop con pendant ce temps.

Pendant que ma mère allait déplacer la voiture, les infirmières ont amener le lit près des toilettes afin que je me lève, que je fasse 4-5 pas et que je pisse un coup. Lorsque je me suis levé, je me suis rendu compte que ma jaquette était toujours ouverte et je me suis dis, tiens les infirmières vont sûrement en profiter pour yeuxté mon beau ti-cul tight mais il y en avait une qui servait juste à ça, tenir la jaquette fermée! Une fois assis sur la toilette, parce que l'infirmière ne peut pas resté la pour me tenir, je croyais que je DEVAIS uriner alors je me forçais pour que ça sorte mais il n'y avait rien à faire. L'infirmière devait penser que j'étais know-out parce qu'elle a cogné en me demandant si ça allait bien. J'ai compris qu'elle voulait juste que je marche un peu à ce moment la.

Le retour c'est bien passé et je me disais que la soirée allait passé vite quand l'infirmière m'a expliqué qu'en prenant 1 comprimé de Dilaudid au 4 heures, je serait mieux d'aller me coucher et de dormir pour reprendre des forces. La seule chose qui me faisait un peu chier dans cette histoire, c'est que je devais dormir avec la tête surélevé et idéalement en position assise. Ma mère a donc eu la bonne idée de me proposer de rester chez elle même si elle partait pour NY le soir même, Gabriel n'avait qu'à passer la nuit chez elle et comme ça, je pourrais dormir sur les fauteuil Elrand.

J'ai été au petit soin par mes amis Gab et Mart pendant les 24h00 qui ont suivi. En effet, j'avais le nez remplis de gaze et j'avais une moustache en gaze qu'on devait changer souvent car je saignais du nez en attendant la cicatrisation de l'opération. Gab a donc été mon infirmière personnel de 19h00 à 7h30. Il a fait un boulot vraiment cool en changeant mes pansements quand il le fallait, en me surveillant dès que je bougeait un peu et en allant chercher à boire. Parce que, vu que j'ai été entubé, je suis supposé avoir mal à la gorge et avoir de la difficulté à avaler. Je ne ressent pas le mal, probablement à cause des pils mais une chose est sur, ce n'est pas facile de boire avec le nez remplis de truc qui ne laisse pas passer une parcelle d'air! Je m'étouffais à chaque fois que j'avalais de l'eau car il restait toujours une petite goûte dans le fond de la gorge qui essayait de se tailler une place vers mes poumons! Jeudi soir, j'ai pu dormir à peine 2 heures en tout et partout. Je faisais pourtant exactement ce que l'infirmière m'avait dit de faire, je restais couché mais les Dilaudid ne m'endormais pas assez pour que je fasse plus que somnoler. En fin de compte, ni moi ni Gab avions vraiment pu dormir lorsque Mart est arrivé vers 7h00 du matin. Moi ce n'était pas si pire, tout ce que j'avais à faire, c'était de rester la mais lui, il devait aller travailler. La journée c'est bien passé et comme je n'ai pas eu de nausée en 24h00, j'ai pu reprendre une diète normale! J'ai payé la pizza à martine et après m'être douché, je suis allé cherché des trucs à mon appart (dont ma voiture). La deuxième nuit, je la passais tout seul chez mes vieux. Cette nuit la n'a guère été mieux. En fait, j'ai réussi à dormir 2 fois deux heures lorsque, au désespoir, j'ai décidé de dormir le long du divan avant 2 oreillers sous ma tête. J'ai tout de même décidé d'aller au party de fer Labatt 50 qu'on avait en Beauce ce samedi là...

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