vendredi 21 novembre 2008

BOUH Bazzo!

Je viens de lire cet article et sérieux, ça me fais mal au coeur de lire ce genre de truc. La dame en question annonce haut et fort qu'elle n'ira pas voter le 8 décembre. Imaginez, elle utilise la vitrine qu'on lui donne pour influencer les gens, pour leur donner bonne conscience de ne pas voter!

Quand es-ce que les gens vont comprendre qu'il y a un monde de différence entre ne pas voter et annuler son vote. En ne votant pas, on montre à la classe politique qu'on ne s'intéresse plus à eux, qu'ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent que nous, tant qu'on a notre bonne nouvelle TVA, on va être content-content! BULLSHIT!

Je le dis et le répète, le jour ou moins de la moitié de la population ira voter, j'espère sincèrement que le parti au pouvoir va user au maximum de son pouvoir pour dire quelque chose dans le genre : Vous vous crisser de nous hein? Ben voilà!

3 commentaires:

Véro a dit...

Bouh pis c'est vrai!

Franchement, ça n'a pas d'allure. J'ai entendu à la télé hier, que ça ne prend que 15 minutes de son temps.

Les gens chialent que le gouvernement est ci, est ça, mais quand c'est le temps de voter, ha non star académie passe, je ne veux pas manquer ça, je vais voter pour eux.

Ça me fâche. Elle clame haut et fort qu'elle n'ira pas, pour des raisons obscurs. Mon vote ne fera pas la différence? Ouin pis? Au moins, tu as voté. Si tout le monde penserais comme ça, il n'y aurait que les militants des partis qui irait voter. Chaque vote peut faire la différence!

Je suis de celle qui pense qu'annuler son vote, c'est de montrer qu'on en ras-le-bol de tout. Ne pas voter signifie pour moi qu'on est trop paresseux pour se lever pour y aller!

Navyd56 a dit...

Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit. Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent chaque matin, pour deux sous, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes ; si tu lisais parfois, au coin de ton feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d’avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d’humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l’envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n’as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines.

Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon de rêver, et cela calme la souffrance.

Mais ne mêle jamais l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là sont la douleur, la haine et le meurtre.

Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas, d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne vas pas t’imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd’hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien.

Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n’as rien à y perdre, je t’en réponds ; et cela pourra t’amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d’aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.

Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.

Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève.

La grève des électeurs
Octave Mirbeau, 1888.
http://www.nousonvotepas.org/spip.php?article22

Unknown a dit...

Je ne sais pas si ça vaut la peine de répondre à quelqu'un qui ne fait que recopier un texte vieux de 120 ans...

Je tente, simplement parce que le texte est beau à lire :)

Tu as droit à ton opinion et je la respecte mais dis-moi Navyd56, que propose tu lorsqu'il y aura 5% de la population qui va voter? Si on considère que les amis des partis représente une telle proportion de la population! Es tu anarchiste? Parce que je ne vois pas d'autre idéologie qui pourrai prôner ce genre de manifestation !